Le site Miollis, une régénération architecturale et environnementale de proximité.

Projet phare de la rénovation en cours des bâtiments publics de l’État en Île-de-France, la réhabilitation du siège de la DRIEAT, rue Miollis, au cœur du 15e arrondissement de Paris, répond aux objectifs de rationalisation des implantations de l’État tout en déployant une ambition environnementale forte portée par le Ministère de la Transition écologique – dont dépend la DRIEAT.

Construit dans les années 1970, l’ensemble administratif de quatre bâtiments de 14.000 m2, monofonctionnel et enclavé, est aujourd’hui obsolète dans ses usages, son architecture et sur le plan environnemental. Il a vocation à accueillir plus de 1.000 agents à l’issue des travaux de modernisation en intégrant l’unité départementale de Paris de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Economie, de l’Emploi, du travail et des solidarités (DRIEETS).
Aborder ce sujet de rénovation d’un bâtiment de bureaux, c’est se poser la question de la place du bureau dans la ville dense, du dialogue possible de ses usages avec son environnement, et de la portée environnementale de ces programmes en constante évolution.

Le projet répond par un dialogue équilibré aux enjeux urbains, d’usage et de performance. Le gabarit du bâtiment rue Miollis est conservé, et pour autant la façade et le dialogue avec la rue sont totalement renouvelés par une architecture qui s’extrait de l’imagerie tertiaire tout en affirmant son statut public. La transparence offerte au rez-de-chaussée vers le jardin central participe au désenclavement du site pour les piétons. Les extensions neuves sont une réponse performante au besoin de surface complémentaire, par les connexions et les plateaux de bureaux qu’elles offrent en étage. Elles sont aussi porteuses d’une nouvelle identité, valorisant l’emploi de matériaux biosourcés, la qualité des espaces de travail. Le site est aussi réinvesti par la nature. La réduction des stationnements, l’augmentation de la surface plantée, la requalification des aménagements existants participent à la transition vers un ilot de fraicheur pour un site aujourd’hui fortement minéral.
La végétalisation omniprésente - en cœur d’îlot, sur le toit et en façade -, l’utilisation de matériaux pérennes et qualitatifs - parement en brique pour la façade rue Miollis, bois pour les extensions et les menuiseries… - sont de mise.

Le dialogue avec la rue et le voisinage, l’optimisation des potentialités des constructions existantes et la limitation des extensions neuves, assorties d’un haut niveau de performance énergétique, le confort offert aux usagers et au public accueilli, un projet ancré dans une démarche environnementale globale et volontaire, le projet Miollis porte l’idée de la ville qui se transforme et qui participe à la résilience climatique, en s’inscrivant dans la démarche du futur PLU bioclimatique de la Ville de Paris.

La perspective d’excellence développée par le projet prévoit la certification Haute Qualité Environnementale (HQE), intégrant l’ensemble des enjeux du développement durable : environnemental, sociétal, économique, numérique, ainsi qu’un management de projet responsable. Par ailleurs, la labellisation Bâtiment Durable Francilien dont l’objectif est d’accompagner et d’évaluer les opérations de construction et de réhabilitation durables en Île-de-France permettra de fixer un niveau d’ambition élevé autour de trois piliers : la dimension sociale et solidaire, la dimension environnementale et la dimension économique. Plus généralement, le projet s’inscrit dans le cadre du décret dit « tertiaire ». Un objectif de réduction de 60 % des consommations énergétiques, pour les parties réhabilitées, a ainsi été fixé.