Générique et généreux, le grand « sourire » d’un projet scientifique et humaniste
Dans un campus tissé par les lisières boisées, le projet doit s’intégrer dans un environnement paysagé et doit proposer un dialogue harmonieux avec les futures hautes façades des logements sur parc. Ainsi végétal et bâti devront composer un paysage équilibré dont les espaces « ouverts » assurent perméabilités et continuités visuelles.
Il s’agit de construire des espaces d’études, d’échange et de vie, autour d’un thème de sciences humaines pour des étudiants, enseignants et chercheurs en économie et statistique. Ces esprits rationnels qui analysent les récurrences dans les développements et les comportements, évoluent dans un monde en constante évolution où mathématique, économie, sociologie et histoire génèrent un espace fantastique et aléatoire. Cette corrélation nécessaire entre le « dur » des sciences exactes et « l’indéterminisme » des sciences humaines nous servira de postulat à la résolution de votre programme fonctionnel.
« Une architecture qui reflète la dualité d’un programme et d’un site, par un dialogue harmonieux entre bâti et végétal, sciences exactes et science humaines et qui met en scène une organisation rationnelle autour d’une forme géométrique issue de l’héritage humaniste »
À la croisée des chemins, un signal architectural fort sur l’angle Nord-Ouest identifie l’accès par un vaste parvis couvert et vient ainsi répondre à la volonté de marquer l’angle entre l’avenue Fresnel et l’avenue Le Chatelier. Depuis ce cadrage urbain, le jardin intérieur révèle la lisière de la forêt. La mise en scène de cet « hémicycle vert » contribue au tissage entre la forêt et le bâtiment par la perception depuis les abords de la lisière boisée environnante. C’est un espace perméable que l’on traverse comme un parc et qui n’entrave ni la vue ni le mouvement.
Une esthétique harmonieuse offre aux résidents actuels et futurs une égalité de traitement. La façade courbe au rythme régulier révèle par ses ouvertures et ses transparences les doux mouvements de sol d’un ring poétisé.
Le dispositif en hémicycle exprime la rationalité formelle d’un bâtiment consacré aux sciences humaines et sociales quantitatives. Le « ring » des locaux d’enseignement en vis-à-vis de la nef linéaire des fonctions communes propose un dialogue harmonieux entre générique et spécifique autour d’un hémicycle vert. Cette distribution en « ring » des salles d’enseignement et des bureaux du LPI et de l’ENSAE-CREST est rationnelle, efficace et évolutive et même au-delà avec un minimum de compensation.
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