Un des enjeux portés par le projet de ZAC Seine Rive Gauche est de recréer un lien fort, physique entre le sud du 13ème arrondissement et les berges de la Seine. Suivant cette volonté, les rails du chemin de fer sont ainsi recouverts et construits, et plusieurs traversées transversales sont ménagées entre les bâtiments nouvellement réalisés.
L’ilot T10 occupe à ce titre une position stratégique dans la ZAC : il se situe à sa limite, en lien direct avec le tissu plus ancien de Paris.
Par ailleurs, il est visible depuis l’autre côté du site et occupe constitue ainsi le fond des nombreuses perspectives urbaines en occupant la profondeur du champ. Il clôt la longue perspective de la promenade de 400 mètres qui longe la Halle Freyssinet.
Nous nous sommes appuyés sur une approche contextuelle des cadrages lointains et des vues proches sur cet îlot et avons retenu 4 axes principaux de développement, appuyant les ambitions de la fiche de lot et notre lecture du cahier des charges urbaines et architecturales.
L’’ilot T10 n’est pas simplement un aboutissement, un fond de perspective bloquant toutes autres relations visuelles. Son front bâti, par son épannelage et un travail sur ses profondeurs doit porter et accompagner le regard au-delà, dans l’épaisseur des quartiers environnants pour, justement, créer ce lien avec le tissu existant plus ancien.
Une double lecture est à prendre en compte sur ce site : Le projet se trouve à l’intersection de lignes urbaines, voies ferrées, esplanade, de densités bâties variées, basses (Halle Freyssinet), hautes, cadrantes. Au-delà des vues lointaines, ces façades seront vues de près, et appelle à une échelle domestique.
Enfin, dans cette double échelle – le quotidien et le grand cadrage urbain – un fil directeur se tisse : la ville pour ses habitants, avec cette grande esplanade plantée qui est un lieu de vie et de rencontre. Cette volonté de transformer Paris est visible dans les aménagements réalisés de Paris Seine rive Gauche. Paris veut de la convivialité, une ville aux dimensions humaines qui profite de la hauteur des immeubles dans cette zac pour s’ouvrir à l’air et au soleil. Une ville aux liaisons douces, praticable à pied et en vélo mais surtout une ville de plus en plus verte.
Notre concept pour les trois lots est transversal : chaque immeuble assume une identité architecturale qui lui est propre mais l’ensemble s’unifie sur plusieurs idées partagées :
• un skyline découpé et des ouvertures pour les vues, l’air et la lumière. Les angles sont ciselés, les bâtiments allégés.
• Des façades qui expriment leur fonction et leur domesticité de près (de toute évidence il s’agit de logements et de logements étudiants) mais également de loin un travail sur l’épaisseur leur donne une échelle très urbaine.
• un fil conducteur vert : chaque habitant a un arbre à portée de main ! Terrasses collectives et jardins partagés, terrasses et loggias privatives et plantées, jardinières vertes, toitures végétalisées et plantées de grand arbres : cette biodiversité sera visible de partout, sur nos façades et offerte aux habitants, étudiants ou familles, et travailleurs pour la SNCF.
• Et bien sûr le jardin ! il sera visible depuis loin, depuis le devant de la halle Freyssinet comme de loin, avec deux belles percées visuelles.
De même, un ensoleillement de ce jardin et des façades des immeubles (logements et Minefi) sera rendu possible, par ce skyline découpé et ces percées. Les rez-de-chaussée commerciaux sont le plus transparents possibles. Le ruban de la douve se prolonge jusque dans notre jardin, par un dispositif de plantations et de miroirs.
A la croisée du parvis, de la douve et de l’escalier monumental, nous créons une percée visuelle vers le jardin qui signifie que le jardin n’est pas derrière les logements mais bien DANS le dispositif urbain.
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